Présentation du livre
Alors que l’informatique a envahi le quotidien de millions de nos contemporains, elle est devenue le champ d’une bataille d’une ampleur insoupçonnée en ces premières années du XXIe siècle : celle qui oppose les partisans du « logiciel libre » aux multinationales dont la fortune repose sur les « logiciels propriétaires ». Une bataille symbolisée par l’affrontement de plus en plus ouvert entre GNU/Linux et Microsoft - qui recourt désormais à toutes les armes contre cet adversaire insaisissable, de l’intoxication aux attaques juridiques.
Jusqu’alors affaire de spécialistes et de techniciens, la révolution du logiciel libre concerne maintenant tous les usagers de l’informatique - et particulièrement ceux que préoccupe la mise en cause de l’intérêt public par la volonté d’accaparement de quelques grands groupes. D’où l’intérêt de ce livre, où ses auteurs apportent des ré-ponses claires et pédagogiques à toute une série de questions : comment est né le concept de logiciel libre ? Que recouvre-t-il et qui sont ses pionniers ? Comment fonctionne une communauté de développeurs ? Les logiciels libres répondent-ils vraiment aux besoins du grand public et peut-on se libérer de la dépendance aux logiciels propriétaires ? Quels sont les enjeux géopolitiques du Libre ? Quel rôle peut-il jouer dans le tiers monde ? Au-delà de ses informations pratiques, ce livre propose un précieux éclairage sur les guerres de la « propriété intellectuelle » : les problématiques de la bataille du logiciel libre sont en effet similaires à celles des médicaments génériques ou des revues scientifiques. En cela, l’objet du Libre est pleinement politique et social.
Table des matières.
- Que signifie logiciel libre ?
Aux origines de l’informatique : les précurseurs du Libre
Comment fonctionne un ordinateur, et avec quels logiciels
Les bases juridiques du Libre
Quel est l’intérêt de l’utilisateur ?
Le logiciel libre le plus connu : le système d’exploitation GNU/Linux
Extension de l’idée du Libre - Qui est à l’origine du Libre ?
Richard Stallman, le missionnaire
Une imprimante verrouillée
Linus Torvalds, le pragmatique - Qui fabrique les logiciels libres ?
La cathédrale et le bazar
« Une profonde logique économique »
Coopération interentreprises - Des logiciels libres pour quels utilisateurs ?
Israël, le Brésil, des pays qui passent au Libre
Les administrations, voie royale du Libre ?
Spip et Spip-Agora, quand l’administration devient productrice de Libre
Une offre surabondante - Qu’est-ce qu’une communauté de développeurs de Libre ?
Les premières communautés
Une réussite exemplaire : PGP
La preuve décisive de la supériorité du développement libre : GNU/Linux
Spip, le petit libre français qui monte
Qu’est-ce qui fait coder les développeurs du Libre ?
Qui peut faire partie d’une communauté de développeurs ? - La fin du monopole de Microsoft ?
Aux sources de l’hégémonie de Microsoft
Assurer le succès des applications
Une rentabilité exceptionnelle
Internet Explorer : Bill Gates adopte une stratégie « communiste »
Les « Documents Halloween » : comment Microsoft analyse le logiciel libre
Le FUD, ou les guerres de propagande - Le Libre, un des champs de bataille de la propriété intellectuelle ?
Revues scientifiques : le prix de la connaissance
Santé : des mourants si peu solvables...
Des restrictions croissantes à la diffusion des biens immatériels
Un juriste américain iconoclaste contre la perversion des technologies - Les brevets sur les logiciels : quels dangers ?
Vagues de protestations
Le Parlement fait de la résistance
Un débat pour « experts à protéger des élus »
Le fondateur d’Intel exposait ses craintes en 2003, Bill Gates dès 1991
Des offices de brevets aux cadences critiquées - En quoi le Libre constitue-t-il un enjeu géopolitique majeur ?
L’« alternative à l’hégémonie américaine »
De l’Asie à l’Afrique, une volonté d’économie et d’indépendance - En quoi le Libre concerne-t-il le tiers monde ?
Le logiciel libre et le développement
Le tiers monde a commencé à basculer vers le Libre
L’Asie, premier continent « libéré » ?
L’espoir de la « collaboration par en bas »